En y repensant sérieusement je me dis que, peut-être, ils ont raison tous ces gens et que je suis vraiment malade et dangereuse depuis ma naissance. Pourtant, contrairement à ce que beaucoup pensent, j’ai eu une enfance sans problème aimée par mes parents, mon frère et mes amis. Je n’ai jamais torturé d’animaux, ni fait de mal à qui que ce soit. Ils pourront écrire ce qu’ils voudront, moi je connais la vérité, celle que vous ne trouverez pas dans leurs rapports, dans leurs analyses, et je vais vous la conter.
Tout à commencé un soir de décembre, je me souviens il neigeait, c’est ce jour la que j’ai commencé à devenir ce que la presse locale à appelé «la bête de l’hiver ». Pourtant je n’ai pas sévi que l’hiver, loin de la, mais allez comprendre vous…
Comme je le disais, mon enfance a été heureuse malgré quelques années passées à l’écart des gens pour diverses raisons. Mes parents ont toujours été aimant et prévenant à mon égard, quant à ma relation avec mon frère elle se passait plutôt bien malgré les quelques heurts qui sont normaux pour une relation de ce genre. Mon éducation n’était peut-être pas parfaite mais elle était meilleure que bien d’autres. Je n’ai donc pas du tout à me plaindre de mon enfance. D’ailleurs pourquoi le ferais je ? J’ai eu la plupart des choses que beaucoup n’auront jamais : une famille unie et aimante, des amis sur lesquels je pouvais toujours compter. Alors pourquoi suis-je ainsi tomber dans ce qu’ils appellent la psychose ? Je me le demande moi-même ! Mais ne nous égarons pas !
Ainsi, ce jour de décembre ou il faisait particulièrement froid j’avais décidé d’aller faire un peu les boutiques je me disais que ça me distrairait un peu et me changerait les idées. Mais qu’avais-je donc dans la tête quand j’ai eu l’audace de penser cela moi-même ? Je me le demande ! Avais-je oublié qu’à cette époque de l’année « toute la planète » a décidé de faire ses courses de Noël au même moment, c'est-à-dire à peine quelques jours avant cette fête ? Je me retrouvais donc dans une ville en pleine effervescence où tout le monde courrait dans tous les sens afin de trouver le cadeau de dernière minute idéal, celui qui fait penser qu’on y a réfléchit des mois à l’avance alors que tout le monde sait qu’il n’en est rien. Je pourrai vous en écrire des pages sur l’hypocrisie de cette fête mais la n’est pas le sujet.
Bref, ce jour la donc on peut dire que je me suis retrouvée au mauvais moment au mauvais endroit. Qu’on se comprenne bien : je ne cherche en aucun cas à me justifier où à me repentir ou même à me trouver des excuses, je vous raconte juste les faits tels qu’ils se sont déroulés pour moi.
Ainsi, j’avais décidé de me promener un peu dans le centre malgré le monde. Je pensais qu’au milieu de la foule j’oublierais mes problèmes et ma solitude. Je sais pourtant bien que c’est noyé dans la multitude que l’on se sent le plus seul. Je continuais de m’émerveiller devant les vitrines, je m’attardais un peu devant celles réservées aux enfants, mes préférées, celles qui m’ont toujours fait rêver. Pendant cette promenade j’observais les couples et leurs enfants et me rendais compte que beaucoup d’entres eux n’étaient composés que de la mère.
Depuis quelques années je voue une haine viscérale aux hommes, surtout à ceux qui laissent leurs femmes ou leurs conjointes avec des enfants. Etant issue d’une famille unie, je ne comprenais pas comment on pouvait ainsi se déchirer et faire du mal à de pauvres êtres innocents.