Je me sens vide, vide de sens, vide d'amour. Je erre sans buts, sans endroits ou me poser. Comme si mon passé n'avait pas de sens et que mon futur n'existe pas. Comme si j'étais dans un brouillard infini et ou rien n'a plus d'importance. Oublie. Mais la mémoire est vivace et me taraude. Je pleure. Amour perdu, déchu. Comme si rien n’avait de fin et que n’était qu’éternel recommencement. Comme un paysage blanc, glacé, enneigé ou il n’y a ni odeur, ni chaleur, ni bruit ou tout est figé. Le soleil chauffe ma peau mais pas mon cœur qui est froid, gelé. Ainsi va la vie ma vie. Sans évidence, sans importance j’avance. Sans savoir ou je vais ni qui je suis. J’avance un pas devant l’autre. doucement je trace ma route. Lentement je mets de la distance entre toi et moi, entre moi et nous. Ce nous qui n’existe plus mais qui me flingue à chaque fois que j’y repense. Impressions, images tenaces, fugaces qui laissent une trace sur mon cœur de glace.
J’ai mal , mal à en crever, mal à en pleurer. Je ne peux pas me déchirer comme un morceau de papier. Et pourtant il y a une déchirure en moi, tout au fond de moi. Mon âme, mon cœur souffrent. Une douleur que je n’arrive pas à expliquer, à exprimer, évacuer. Une hypersensibilité exacerbée. Les plaies finissent toujours par cicatriser. Mais certaines sont trop profondes, trop enfouies.
Les fleurs du mal s’épanouissent
Dans ce cœur aride ou rien ne pousse
Seules la douleur et la souffrance s’enfouissent
Quand le bonheur et le courage ont eu la frousse.